ICART Cannes - Rencontre avec le Chef cuisinier Jean Imbert

Cannes c'est toujours du last minute. Quelqu'un va m'appeler à 21h pour me dire qu'il y a un dîner, qu'il faut le faire à 21h30 et voilà. Ça s'enquille comme ça.

Ça fait 18 ans que je travaille à Cannes, je viens chaque année car j'ai beaucoup d'amis dans le cinéma. Je viens toujours pour cuisiner, je ne suis jamais venu juste pour monter les marches et regarder un film. 

Votre expérience à Cannes ?

Moi ce que j'aime, c'est créer du temps à Cannes. Les gens n'ont pas le temps, ils ont des projections, etc. Mais les gens pour qui on a cuisiné hier soir ils sont restés 5h à table. Parce que quand on veut créer le temps, quand on veut créer un moment de vie, de partage, et on peut le créer en plein milieu de Cannes avec des artistes qui n'ont pas forcément le temps de se voir dans l'année.

C'était comment la montée des marches ?

Un cuisinier qui monte les marches ça fait bizarre. J'ai pas d'ego donc c'est plus pour faire plaisir à mes équipes.

Le plat préféré des stars ?

C'est comme pour vous, chacun a son plat préféré. Donnez moi une star et je vous le dirai.

Marion Cottillard ? La soupe d'herbes et la purée de carottes.

Un conseil à donner aux étudiants de l'école de médiation culturelle ICART ?

Je trouve que, maintenant, l'art est de plus en plus engagé. On a dit souvent de certains artistes qu'ils étaient "artivistes" pour activistes et artistes, j'aime bien cette idée-là. On est dans un monde où on est alertes à tout ce qui se passe et les artistes doivent être aussi alertes à tout ce qui se passe sur la planète. 

Votre regard sur le Festival de Cannes ?

Il y a tout le reste, les fêtes, les gens, l'atmosphère, ... Le cinéma, malgré tous les à côtés, c'est la première chose que je dirais sur Cannes.