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ICART Cannes - Les secrets des coiffures de stars !

Découvrez le témoignage du Coiffeur Perruquier Gérald PORTENART qui nous livre ses secrets de coiffures, perruques et métamorphoses au cinéma !

› Retrouvez l'intégralité du témoignage en cliquant ici

La perruque ne veut pas dire "film historique", ça veut dire aussi une métamorphose donc ça veut dire obligatoirement une transformation. 

Je m'appelle Gérald Portenart, je suis coiffeur depuis 1985, je travaille dans le cinéma depuis 1991 et je suis ici à Cannes pour un événement "1001 nuits". En une nuit, j'ai opéré des métamorphoses un peu spectaculaires. J'ai changé 3-4 têtes grâce à leurs coupes.

Comment passe-t-on de la coiffure à la perruque pour le cinéma ?
Quand j'ai découvert les postiches, il n'y a pas que les perruques, les fausses moustaches, les fausses barbes, j'ai découvert un monde magique. Du coup, du salon de coiffure je passe à la coiffure dans le cinéma et je me rends compte que les perriques ont un secret. Il faut les dompter, les faire travailler et les rendre vivantes. Quand j'ai découvert tout ça, je me suis dit que la coiffure c'était bien mais la perruque c'est bien plus un bonus car on peut aller encore plus loin. 

Une anecdote à propos d'un projet ?
James Huth m'avait appelé pour faire Brice 3 et on part sur les personnages, les scénarios, on se raconte les histoires et on se rend compte que Clovis, à qui j'avais déjà fait le look sur "Chef", avait une barbe et, pour les besoins d'une série, il devait tourner en tant que Marius avec une barbe. Et là, James se dit que ça va faire bizarre Marius avec une barbe et donc j'ai eu l'idée de partir du chef de la tribu qui est nu, avec des cheveux longs, et une barbe de 4m de long qui lui fera son slip. 

Combient de temps faut-il pour faire une perruque ?
On pense qu'une perruque c'est comme une paire de baskets. On va au magasin, on la prend et on s'en va. Les perruques du cinéma c'est un vrai travail d'élaboration et de réflexion avant pour essayer que ce soit le plus naturel possible et le moindre détail compte : l'implantation, dans quel sens on va diriger le cheveu, la couleur, le mélange de cheveux, ... Parfois je mets 5 jours à faire un mélange de cheveux. Donc ça peut prendre entre 15 jours et un mois. 

Le projet dont vous êtes le plus fier ?
Pour le film Cloclo, on a eu un gros travail avec 165 rôles et 9980 figurants de 1937 à 1978 donc avec une vraie évolution pour certains. Du coup, il y avait un travail de réflexion, de fabrication, de pose et, quand je vois le résultat, je me dis qu'on avait une belle équipe qui a bien travaillé. 

C'est quoi Cannes pour vous ?
Ce sont des rencontres et à partir du moment où on est à Cannes pour des projets soit qu'on a présentés soit pour des projets existants ou des rencontres, ça veut dire qu'on est en place. On est dans un métier d'image et être ici, être en visibilité, fait que c'est une mise en valeur.

Un conseil pour nos étudiants en formation médiation culturelle à l'ICART ?
Il faut être soi, sincère avec ce que l'on fait et ne pas essayer de copier ni de retrouver des choses qui ont pu être faites. À partir du moment où on croit en soi, qu'on est sincère, il faut l'assumer et ne pas avoir peur d'aller le crier sur les toits, de dénoncer les choses par l'art. Il y a cette phrase de Senèque qui dit "C'est pas parce que les choses sont difficiles que nous ne les faisons pas, c'est parce que nous ne les faisons pas qu'elles deviennent difficiles." Quand on pense comme ça, tout est possible !

 

Réalisé en partenariat avec le media Toutelaculture.com, cet entretien hors du commun nous permet d'en savoir plus sur le métier de "Coiffeur Perruquier"les transformations d'acteurs dans les films comme "Brice de Nice"... et nous partage son expérience lors du Festival de Cannes !

 

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